L’Observatoire des multinationales publie le premier « véritable bilan annuel » des multinationales françaises. Cet exercice inédit permet à tout un chacun d’aller au-delà de la comm’ et du jargon financier pour examiner ce que font réellement les grandes entreprises françaises dans des domaines aussi divers que le partage des richesses, la protection du climat, les droits des travailleurs, le lobbying ou la santé. Ici
Nul besoin d’envoyer canonnières ou porte-avions pour intimider un Etat qui menacerait les intérêts des puissantes compagnies occidentales. Il existe un discret mécanisme pour régler les litiges entre États et investisseurs : l’ « ISDS », pour Investor-State Dispute Settlement, intégré dans tous les traités commerciaux, dont celui en négociation entre l’Europe et les Etats-Unis (Tafta). Selon ses détracteurs, les multinationales bénéficient ainsi d’un pouvoir sans précédent pour échapper aux lois. En partenariat avec des journalistes néerlandais, Basta ! publie en exclusivité une enquête en cinq épisodes sur cette guerre invisible. Ce premier volet vous emmène de Caracas à Amsterdam dans les coulisses d’une bataille aux enjeux gigantesques.
En 2018, les militant·e·s d’Attac ont déjà dépensé une énergie colossale, mais ce n’est pas fini, nous avons encore besoin de 70 000€ pour finir l’année sereinement. Vos dons, ce sont nos futures actions ! L’indépendance n’a pas de prix, soutenez Attac.
Il y a dix ans, les gouvernements des pays riches, affolés par la crise des subprimes, affichaient une ferme volonté de réguler la finance. Dix ans plus tard, en France, le lobbying constant des grandes banques et l’élection d’Emmanuel Macron ont définitivement remisé au placard les velléités de régulation plus stricte. Avec le Brexit et la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne, les autorités françaises ont désormais une autre priorité : attirer les institutions financières de Londres, avec leurs traders, leurs produits dérivés et leurs avocats d’affaires, vers Paris grâce à des cadeaux fiscaux et réglementaires.
Le sujet des banques peine à mobiliser l’attention du public tant il est nappé d’un voile d’expertise et de complexité, bien entretenu par les grands argentiers de ce monde et leurs porte-voix – économistes et journaux économiques en tête.
Les scandales des agissements des banques nous parviennent pourtant et font eux l’objet d’articles, documentaires et autres débats où nous avons loisir de nous outrer du comportement des financiers et de leur pouvoir démesuré. Les crises nous sont également rapportées, car il faut bien trouver une histoire pour que la population les paie ; mais lorsqu’il s’agit de définir ce qu’il conviendrait de faire et de ne plus faire pour qu’un système bancaire au service de la population voit le jour, peu d’espaces sont encore ouverts. À moins que nous ne mettions le pied dans la porte.
La démission de Nicolas Hulot est une clarification : la transition écologique ne peut s’accommoder des petits pas – et des grands renoncements – d’un gouvernement pro-Business qui n’a jamais renoncé aux politiques productivistes et néolibérales qui nous conduisent dans le mur.